Premier texte en ligne, je l'ai écrit il y a presque un an. L'idée d'un roman m'est venu à l'esprit il y maintenant plusieurs années, mais manque de temps, et finalement manque d'inspiration l'idée de départ n'a jamais aboutit. Pourtant de temps en temps une idée survient et je brode autour. Voilà ce que cela peut donner, je vous laisse juger.

   Pensif, pour la première fois de sa vie ; en effet, Thomas était pensif. La jeune fille qu'il avait rencontré ce jour-là semblait l'avoir transformé. Seul dans sa chambre, assis devant son bureau, des livres ouverts sur le plan de travail ; pourtant son regard se perdait hors de ce lieu, hors du temps, il traversait le ciel et s'égarait dans les étoiles. Un seul visage lui revenait à l'esprit, ce visage qui le hantait, le harcelait, le visage de Sophie. Sophie.

   Quel prétexte pour la revoir ? La meilleure amie de Flora, s'il avait bien compris. Il devait se rapprocher de cette dernière. Cela ne se révélerait pas si difficile, étant donné qu'elle était en couple avec son propre meilleur ami. Il se leva, se dirigea vers son lit et s'y laissa tomber. Il chavira, comme son cœur chavira dès lors qu'il rencontra Sophie. Une minute avait suffit à ce jeune démon méprisant tout et tout le monde pour ressentir quelque chose qui avait été jusqu'à ce jour inconnu pour lui, il en était certain, l'amour l'avait touché. Il ferma les yeux, il revoyait son visage, ses cheveux roux qui virevoltaient au vent, ses légères tâches de rousseurs, et surtout son petit froncement de nez qu'elle avait eu en remontant ses lunettes. Petit mouvement qui lui avait parut si charmant, quand il l'aperçut un petit sourire s'était dessiné sur son visage, petit mais sincère ce qu'il ne lui était pas arrivé depuis fort longtemps.

   « Mon ange. », Thomas venait de prononcer ces mots, mots alors non-inscrits dans son vocabulaire, pour la simple raison qu'on ne les prononçait pas dans son domaine, « ange » mot banni de la propriété des De Luce. Les esclaves eux-même n'étaient plus autorisés à s'identifier comme étant des Anges, ils n'étaient plus que des esclaves, rien d'autre. Ce qui ne les empêchaient pas cependant, de parler de leur vie d'avant, en secret. Gare à celui qui se faisait prendre. « Sophie, mon ange. » répéta-t-il dans un murmure.

   Il s'endormit et sa dernière pensée fut pour celle qui venait de bouleverser sa vie. Elle ne pouvait pas, malheureusement se rendre compte des conséquences que cela engendreraient, mais lui non plus.